• Timide reprise du mouvement ce jeudi

    Le mouvement à reprit aujourd'hui timidement notamment à cause du froid.. On compte tout de même des milliers de manifestants partout en France dont 3000 à Paris, 700 à Quimper, 500 à Rennes, 500 au Mans, 250 à Lorient, 200 à Clermont Ferrand, [les chiffres des autres villes ne sont pas encore connus].

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    Suppressions de postes: 3.000 lycéens (UNL) défilent à Paris


    Environ 3.000 lycéens selon les organisateurs ont commencé à défiler jeudi à Paris pour demander au ministre Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes dans l'Education, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Les manifestants, venus de lycées parisiens ou de la proche banlieue, sont partis vers 14h30 du métro Sèvres-Babylone (VIIe) en direction de la rue de Grenelle, où se trouve le ministère de l'Education.

    Ils répondaient à l'appel de l'UNL, premier syndicat lycéen.

    Les lycéens scandaient des slogans comme "dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l'Education" ou encore "lycéens en colère, on ne va pas se laisser faire".

    Aucune banderole de tête n'était brandie en début de cortège.

    Ce jeudi "était plutôt une journée de remobilisation pour montrer au ministre (de l'Education, ndlr) que les lycéens seront toujours là tant qu'ils n'auront pas de réponse à leurs revendications", a déclaré Antoine Evennou, secrétaire général de l'UNL.

    "La réforme du lycée et les suppressions de postes dans l'Education sont liées. Or sur ce dernier point nous n'avons pas de garanties pour 2010 et 2011", a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'ampleur de la mobilisation, inférieure à celle de la dernière journée d'actions de décembre, le responsable syndical a répondu: "pour une température de 3 degrés et une première journée de mobilisation suite aux vacances, c'est une réussite".

    L'UNL et la Fidl appellent ce jeudi à une journée de mobilisation pour demander à Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes prévues en 2009 dans l'Education, après le report en décembre de la réforme du lycée.

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    Une vingtaine de lycées "perturbés" à Paris par la mobilisation lycéenne


    Une vingtaine de lycées parisiens, généraux et technologiques, et professionnels, sur 104 au total, étaient "perturbés" jeudi matin par des "barrages filtrants", a indiqué à l'AFP le rectorat de Paris.

    "Dans la majorité des cas, les élèves ont pu entrer en cours", a-t-on ajouté.

    Dans un communiqué, l'organisation lycéenne Fidl signalait de son côté 27 lycées "perturbés", par des "blocages, assemblées générales".

    Elle a recensé par ailleurs 70 assemblées générales en région parisienne et 200 en province.

    "Il s'agit d'une bonne première journée de mise en bouche pour la suite de la mobilisation", a-t-elle estimé.

    L'UNL et la Fidl appellent ce jeudi à une journée de mobilisation (assemblées générales, actions d'informations, rassemblements voire manifestations) notamment pour demander à Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes prévues en 2009 dans l'Education, après le report en décembre de la réforme du lycée.

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    A Bordeaux, des lycéens "pas nombreux" mais "toujours là" contre la réforme


    "On a froid, on n'est pas nombreux mais on est toujours là": Antoine, élève de 1ère et manifestant jeudi à Bordeaux, affiche, au retour des vacances scolaires, sa volonté de rester mobilisé contre la réforme du lycée, malgré l'annonce de son report par le ministre de l'Education.

    "Il faut réformer le lycée, bien sûr, mais pas avec cette réforme-là", rappelle Antoine, 17 ans, qui, une trompette dans une main et un mégaphone dans l'autre, veut réveiller "un mouvement qui s'est endormi".

    La réforme qui était souhaitée par Xavier Darcos aurait accru les inégalités entre "un lycée comme le nôtre, classé en ZEP, et, par exemple, un lycée de Bordeaux centre", selon ce lycéen de Lormont, dans la banlieue bordelaise.

    "On est là aussi pour se battre contre les suppressions de postes. Avec moins d'enseignants, on sera 40 ou 50 par classe, ce sera le bordel", assure encore cet élève de 1re ES, qui a la bénédiction de ses parents pour se joindre aux cortèges "tant que les notes suivent".

    A Bordeaux, où les manifestations avaient rassemblé jusqu'à 6.000 lycéens avant les fêtes, le premier rassemblement de l'année n'a toutefois pas rencontré de grand écho avec seulement 150 manifestants, selon la police.

    "C'est minable (...). Mais j'espère que le fait de se faire ridiculiser (en défilant à 150) va permettre à ceux qui sont restés chez eux de se réveiller", peste Antoine.

    Javier, 18 ans, en terminale S dans le même lycée à Lormont, entend aussi "prouver qu'on est des jeunes adultes en allant au bout".

    Pauline, 17 ans, élève en terminale ES à Blanquefort, redoute pour sa part que Xavier Darcos ne fasse passer la réforme en juin quand "la mobilisation sera moins forte avec le bac". "C'est maintenant qu'il faut se battre!", lance cette membre de la coordination lycéenne bordelaise, plaidant pour "des opérations coups de poing plus ciblées" en janvier pour entretenir la lutte malgré "la démobilisation", "le bac" et "le froid".

    Car le mouvement, au-delà d'une demande de retrait de la réforme Darcos et de la protestation contre les suppressions annoncées de postes, entend aussi exprimer l'inquiétude des lycéens sur leur avenir, affirme-t-elle.

    "Avec la loi Pécresse qui est passée l'an dernier, la fac est devenue plus sélective. On n'est pas très optimistes. Ceux qui ne sont pas inquiets, ce sont qui pourront se payer une école de commerce ou une grande école", selon elle.

    "Grandir nous inquiète", confirment en choeur Pauline et Melissa.


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