• Dépêches de l'Education
    du Lundi 12 janvier 2009

    Saint-Lô: les syndicats dénoncent le comportement des forces de l'ordre


    Les responsables syndicaux de la Manche ont dénoncé lundi à Saint-Lô le comportement des forces de l'ordre à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy, accusant celles-ci d'avoir "joué la provocation".

    "Nous sommes indignés par le comportement des forces de l'ordre qui n'ont cessé de jouer la provocation toute la journée", a déclaré lors d'une conférence de presse commune avec d'autres responsables Ralph Lejamtel, secrétaire départemental de la FSU.

    "La pression était crescendo toute la journée contre les jeunes. On a vu des syndicalistes se faire bastonner, des femmes jetées au sol. On n'a pas l'habitude de ce genre de pratique dans le département", a ajouté M. Lejamtel.

    Le secrétaire départemental de la CGT Lionel Lerogeron a accusé Nicolas Sarkozy de "donner l'ordre à ses troupes de créer des incidents pour casser l'image de la forte mobilisation", alors que ses réformes "sont un échec".

    Les syndicalistes ont pris pour exemple l'unique vitrine cassée dans un magasin du centre de Saint-Lô, un incident dont sont responsables selon eux les forces de l'ordre, et dont ils affirment détenir une vidéo.

    "Il ne fallait pas montrer au roi que le peuple gronde. Dans quelle démocratie vit-on?", s'est interrogé Nicolas Blier du Snep-FSU (professeur d'éducation physique).

    "Aucun des accords conclus préalablement avec la préfecture concernant l'organisation de la manifestation n'a été respecté du côté des forces de l'ordre", a accusé Lionel Lerogeron.

    Les syndicalistes se sont réjouis de la manifestation qui a rassemblé selon eux près de 5.000 personnes, toutes catégories confondues.

    Selon les syndicats, 11 personnes au total ont été interpellées mais elles devraient être libérées dans la soirée, selon les assurances données aux syndicats, qui veulent voir toutes les poursuites judiciaires levées.


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  • Dépêches de l'Education
    du Vendredi 9 janvier 2009  

    Une intersyndicale demande à Darcos le report de la réforme du bac professionnel


    Une intersyndicale de l'enseignement professionnel a demandé vendredi au ministre de l'Education de suspendre la réforme de l'enseignement professionnel, qui doit être généralisée à la rentrée 2009, dans un communiqué commun.

    Engagée par Xavier Darcos, la réforme de la voie professionnelle prévoit d'aligner le cursus du lycée professionnel sur ceux des autres lycées, soit en trois ans, au lieu de quatre jusqu'ici. Objectif: augmenter le niveau des qualifications, améliorer l'accès à l'emploi, voire inciter à continuer les études après le bac.

    "Les organisations syndicales CGT Educ'action, Snuep-FSU, Snep-FSU et Snetap-FSU, SNLC-FO, Snalc-FGAF, SNCL-FAEN, SUD Education, s'adressent au ministre de l'Education pour lui demander de suspendre immédiatement la réforme de l'enseignement professionnel", écrivent-elles.

    Elles réclament "la reprise des discussions sur la voie professionnelle comme il vient de le faire pour la voie générale du lycée", ajoutent-elles.

    Annoncée à l'automne 2007, cette réforme a rapidement suscité des critiques: impression de rechercher surtout des économies budgétaires, incertitudes sur l'avenir des BEP, inquiétudes sur le fait que les élèves les plus en difficultés, ceux qui échoueront à décrocher un bac, ne sortent sans aucun diplôme.

    Dans leur texte, les syndicats "réaffirment leur opposition totale à la suppression des sections de BEP et à la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans".

    "Cette réforme, dont la logique est d'accompagner les suppressions massives de postes dans les lycées, se fait dans la précipitation, une grande confusion, beaucoup d'incohérences et d'iniquité entre élèves", estiment-ils.


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  • Au Mans ce sont plusieurs lycées qui ont été bloqués aujourd'hui, une manifestation avait lieu. Merci de poster vos information si vous connaissez des lycées qui bougent !

    Dépêches de l'Education
    du Vendredi 9 janvier 2009

    Une centaine de lycéens dans les rues d'Ajaccio, calme plat à Bastia


    Une centaine de lycéens d'Ajaccio ont bloqué vendredi les trois principaux établissements de la ville et incendié quelques palettes et conteneurs-poubelles, mais les établissements de Bastia et du reste de la Corse sont restés "très calmes", a indiqué le rectorat.

    Les manifestants, "parmi lesquels ne se trouvaient pas que des lycéens" hostiles au projet de réforme Darcos, selon le rectorat citant la police, ont tenté de dissuader les élèves de pénétrer dans les locaux des lycées Laetitia, Fesch et Jules Antolini.

    Les manifestants ont convergé vers le centre-ville, dégradé quelques véhicules et jeté quelques fumigènes, avant de se rassembler aux abords du commissariat et de la préfecture, a indiqué la police vendredi en fin d'après-midi.

    A la rentrée de l'après-midi, des élèves non-grévistes ont essuyé quelques jets d'oeufs au moment où ils passaient la porte du lycée Fesch, a indiqué à l'AFP un élève de cet établissement.

    La Corse compte 47 établissements d'enseignement secondaire qui accueillent un peu plus de 21.000 élèves.


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  • Dans l'Ouest, très mobilisé avant Noël, les lycéens n'étaient que 800 à Nantes (police), à Rennes entre 4/500 (police) et 1.000 (syndicats), entre 300 (police) et 400 (organisateurs) au Mans, 350 (police et manifestants) à Caen, 350 à Cherbourg, 250 à Lorient, 150 à Alençon. On en comptait aussi 300 (police et manifestants) à Orléans et 700 (police) à Quimper.

    A Paris, les lycéens étaient entre "un peu moins de 1.000" (police) et 3.000 (UNL). A Lyon, la préfecture a compté 800 jeunes, les organisateurs 2.000.

    A Bordeaux, seuls 150 manifestants ont été dénombrés (police).

    Les lycéens grenoblois étaient entre 400 (police) et 800 (organisateurs) à battre le pavé. Ils étaient entre 280 (police) et 350 (syndicats) à Clermont-Ferrand, entre 150 et 300 à Dijon, ou encore une centaine à Toulouse.

    Dans l'Est, 300 à 400 lycéens ont manifesté à Nancy. A Strasbourg, une centaine de lycéens ont participé à un rassemblement. Ils étaient 80 à Vesoul.

    A Lille, à peine 100 lycéens étaient mobilisés. 150 ont manifesté à Reims, 150 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et 220 à Amiens, selon la police.

    350 ont été comptés à Ajaccio, une centaine à Montpellier.

    A noter aussi des blocages ou des barrages filtrants dans les lycées: une vingtaine à Paris (sur 104 lycées), 6 en Bretagne (sur 100), 6 dans l'académie de Lyon, une vingtaine dans l'académie de Créteil, 5 (sur 76) dans celle de Rouen.

    Source : AFP


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  • Le mouvement à reprit aujourd'hui timidement notamment à cause du froid.. On compte tout de même des milliers de manifestants partout en France dont 3000 à Paris, 700 à Quimper, 500 à Rennes, 500 au Mans, 250 à Lorient, 200 à Clermont Ferrand, [les chiffres des autres villes ne sont pas encore connus].

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    Suppressions de postes: 3.000 lycéens (UNL) défilent à Paris


    Environ 3.000 lycéens selon les organisateurs ont commencé à défiler jeudi à Paris pour demander au ministre Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes dans l'Education, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Les manifestants, venus de lycées parisiens ou de la proche banlieue, sont partis vers 14h30 du métro Sèvres-Babylone (VIIe) en direction de la rue de Grenelle, où se trouve le ministère de l'Education.

    Ils répondaient à l'appel de l'UNL, premier syndicat lycéen.

    Les lycéens scandaient des slogans comme "dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l'Education" ou encore "lycéens en colère, on ne va pas se laisser faire".

    Aucune banderole de tête n'était brandie en début de cortège.

    Ce jeudi "était plutôt une journée de remobilisation pour montrer au ministre (de l'Education, ndlr) que les lycéens seront toujours là tant qu'ils n'auront pas de réponse à leurs revendications", a déclaré Antoine Evennou, secrétaire général de l'UNL.

    "La réforme du lycée et les suppressions de postes dans l'Education sont liées. Or sur ce dernier point nous n'avons pas de garanties pour 2010 et 2011", a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'ampleur de la mobilisation, inférieure à celle de la dernière journée d'actions de décembre, le responsable syndical a répondu: "pour une température de 3 degrés et une première journée de mobilisation suite aux vacances, c'est une réussite".

    L'UNL et la Fidl appellent ce jeudi à une journée de mobilisation pour demander à Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes prévues en 2009 dans l'Education, après le report en décembre de la réforme du lycée.

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    Une vingtaine de lycées "perturbés" à Paris par la mobilisation lycéenne


    Une vingtaine de lycées parisiens, généraux et technologiques, et professionnels, sur 104 au total, étaient "perturbés" jeudi matin par des "barrages filtrants", a indiqué à l'AFP le rectorat de Paris.

    "Dans la majorité des cas, les élèves ont pu entrer en cours", a-t-on ajouté.

    Dans un communiqué, l'organisation lycéenne Fidl signalait de son côté 27 lycées "perturbés", par des "blocages, assemblées générales".

    Elle a recensé par ailleurs 70 assemblées générales en région parisienne et 200 en province.

    "Il s'agit d'une bonne première journée de mise en bouche pour la suite de la mobilisation", a-t-elle estimé.

    L'UNL et la Fidl appellent ce jeudi à une journée de mobilisation (assemblées générales, actions d'informations, rassemblements voire manifestations) notamment pour demander à Xavier Darcos de revenir sur les suppressions de postes prévues en 2009 dans l'Education, après le report en décembre de la réforme du lycée.

    Dépêches de l'Education
    du Jeudi 8 janvier 2009

    A Bordeaux, des lycéens "pas nombreux" mais "toujours là" contre la réforme


    "On a froid, on n'est pas nombreux mais on est toujours là": Antoine, élève de 1ère et manifestant jeudi à Bordeaux, affiche, au retour des vacances scolaires, sa volonté de rester mobilisé contre la réforme du lycée, malgré l'annonce de son report par le ministre de l'Education.

    "Il faut réformer le lycée, bien sûr, mais pas avec cette réforme-là", rappelle Antoine, 17 ans, qui, une trompette dans une main et un mégaphone dans l'autre, veut réveiller "un mouvement qui s'est endormi".

    La réforme qui était souhaitée par Xavier Darcos aurait accru les inégalités entre "un lycée comme le nôtre, classé en ZEP, et, par exemple, un lycée de Bordeaux centre", selon ce lycéen de Lormont, dans la banlieue bordelaise.

    "On est là aussi pour se battre contre les suppressions de postes. Avec moins d'enseignants, on sera 40 ou 50 par classe, ce sera le bordel", assure encore cet élève de 1re ES, qui a la bénédiction de ses parents pour se joindre aux cortèges "tant que les notes suivent".

    A Bordeaux, où les manifestations avaient rassemblé jusqu'à 6.000 lycéens avant les fêtes, le premier rassemblement de l'année n'a toutefois pas rencontré de grand écho avec seulement 150 manifestants, selon la police.

    "C'est minable (...). Mais j'espère que le fait de se faire ridiculiser (en défilant à 150) va permettre à ceux qui sont restés chez eux de se réveiller", peste Antoine.

    Javier, 18 ans, en terminale S dans le même lycée à Lormont, entend aussi "prouver qu'on est des jeunes adultes en allant au bout".

    Pauline, 17 ans, élève en terminale ES à Blanquefort, redoute pour sa part que Xavier Darcos ne fasse passer la réforme en juin quand "la mobilisation sera moins forte avec le bac". "C'est maintenant qu'il faut se battre!", lance cette membre de la coordination lycéenne bordelaise, plaidant pour "des opérations coups de poing plus ciblées" en janvier pour entretenir la lutte malgré "la démobilisation", "le bac" et "le froid".

    Car le mouvement, au-delà d'une demande de retrait de la réforme Darcos et de la protestation contre les suppressions annoncées de postes, entend aussi exprimer l'inquiétude des lycéens sur leur avenir, affirme-t-elle.

    "Avec la loi Pécresse qui est passée l'an dernier, la fac est devenue plus sélective. On n'est pas très optimistes. Ceux qui ne sont pas inquiets, ce sont qui pourront se payer une école de commerce ou une grande école", selon elle.

    "Grandir nous inquiète", confirment en choeur Pauline et Melissa.


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